Lorsqu’on pense à un hôpital, on imagine souvent un patient allongé, se reposant. Cette image n’est pas entièrement fausse, mais les choses commencent à changer.
Les hôpitaux prennent de plus en plus conscience de l’importance de l’activité physique pendant un séjour hospitalier, et recherchent des moyens pour l’encourager. C’est le cas de l’hôpital Franciscus à Schiedam, aux Pays-Bas. Les services de médecine interne, de neurologie et de gériatrie disposent chacun de leur propre Bike Labyrinth pour motiver les patients à rester actifs.
À Franciscus, les infirmiers participent activement aux décisions. Ils sont en contact permanent avec les patients et savent parfaitement ce qui peut améliorer leur séjour. C’est dans cet esprit que l’infirmière en gériatrie Marian Groenenboom a conçu un projet pour rendre son service plus favorable au mouvement.
“Il y a quelques années, nos patients restaient bien plus souvent alités,” raconte Marian. “Les patients âgés pensaient qu’ils devaient rester en pyjama au lit dès leur admission. Mais j’ai observé des améliorations immédiates dès qu’ils se mettaient à bouger davantage.”
Pour stimuler le mouvement, Marian a soumis une proposition via la Franciscus Foundation afin de créer un espace commun pour le service de médecine interne. “Il n’y avait que des bureaux et des chambres, sans lieu attrayant pour inciter à sortir du lit. Nous avons insisté sur l’importance de cet espace, et grâce à la Fondation, le salon a pu voir le jour.”
Grâce au soutien de Ronde Tafel 46 Schiedam et de Ladies Circle 04 Schiedam, le salon a pu être aménagé, avec un Bike Labyrinth. “Ce qui m’a le plus plu, c’est la liberté que j’ai eue pour mener ce projet,” confie Marian. “Je savais ce dont nos patients avaient besoin et j’ai pu vraiment faire une différence.”
Le salon est situé au bout du couloir, obligeant les patients à marcher un peu pour y accéder. Ils peuvent y aller seuls ou accompagnés d’infirmiers ou de bénévoles. “Nous l’avons aménagé comme un véritable salon pour que les patients aient l’impression de quitter, un instant, le cadre hospitalier.”
“Bike Labyrinth aide énormément,” poursuit Marian. “Nos patients choisissent souvent des itinéraires à travers Schiedam, Vlaardingen ou Rotterdam, aux Pays-Bas, car ils y ont de nombreux souvenirs.” Dès qu’ils commencent à pédaler, les histoires affluent et ils se sentent moins comme des patients.
“Cette combinaison de mouvement et de stimulation mentale est extrêmement précieuse.”
Les proches sont également invités à participer. “Nous les encourageons à accompagner le patient lors d’un parcours ou à passer un moment ensemble dans le salon,” explique Marian. Les itinéraires stimulent non seulement l’activité physique, mais aussi la mémoire. “Nos patients ont plein d’histoires à raconter. Le plus beau moment, c’est lorsqu’ils sourient en partageant leurs souvenirs tout en pédalant.”